ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

L’Abitibi-Témiscamingue
Bonjour Québec
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Principales villes: Val d’or et Rouyn-Noranda
Gentilé : Abitibien, Abitibienne; Témiscabitibien, Témiscabitibienne
Superficie : 64 651 km2
Population (2021) : 147 897 hab.
Toponymes (en langue anichinabée) :
Abitibi : « là où les eaux se séparent »
Témiscamingue : « au lac profond »
Mots clés : autochtones, plein air, forêt, mines, faune
La région de l’Abitibi-Témiscamingue se compose de deux territoires : le Témiscamingue au Sud et l’Abitibi au Nord. Elle se situe à la ligne de partage des eaux où une partie des rivières coulent vers la baie James au nord et une autre vers la Rivière des Outaouais et le fleuve St-Laurent, au sud.
Carrefour important pour la traite des fourrures avant sa colonisation tardive au début du XXe siècle, la région est aujourd’hui reconnue pour ses ressources naturelles. L’industrie forestière, les papetières et surtout les mines d’or et de cuivre en constituent les principales activités économiques.


Pont suspendu au parc national d’Aiguebelle
Photo : Christian Leduc
Quatrième plus grande région du Québec, l’Abitibi-Témiscamingue est majoritairement composé de forêts et de lacs, ce qui en fait une destination de choix pour les activités de plein air, entre autres dans un des parcs nationaux de la région, comme ceux d’Aiguebelle ou d’Opémican. Il est possible d’y faire du camping, de la randonnée, du vélo, de la pêche, du canot, du kayak… Bref, toutes les manières sont bonnes pour profiter de la nature de la région. Vous pourriez même y voir des aurores boréales ou y croiser la faune locale : orignal, porc-épic, renard, perdrix… et un grand nombre de moustiques !
Vous pouvez aussi vous rendre au Refuge Pageau, un refuge qui accueille et réhabilite les animaux orphelins ou blessés pour ensuite les réintroduire en nature; certains pensionnaires, ne pouvant être relâchés, sont aussi là pour le bonheur des visiteurs.
Malgré son isolement géographique (il faut compter 5 heures 30 de voiture de Montréal à Val d’Or), la région se démarque par sa vitalité culturelle, notamment grâce à deux festivals importants : le Festival du cinéma international qui, chaque année, obtient des primeurs et reçoit des vedettes internationales; et le Festival de musique émergente (FME) qui, à l’inverse, laisse la place à la relève dans une ambiance alternative, écoresponsable et underground, avec les « concerts cachés » dévoilés à la dernière minute.
L’Abitibi-Témiscamingue est aussi le lieu pour découvrir l’histoire et le mode de vie de certaines nations autochtones dont les Algonquins (ou Anichinabés) qui peuplent le territoire.
L'ABITIBI EN CHANSON
LA BITTT À TIBI
Chanson de Raôul Duguay, 1975
Raôul Duguay (paroles et musique), « La bittt à Tibi », Alllô tôulmônd, Capitol-EMI, 1975, 6 min. 01.

Moi je viens de l’Abitibi
Moi je viens de la Bittt à Tibi
Moi je viens d’un pays qui est un arbre fort
Moi je viens d’un pays qui pousse dans le Nord
Dans ce pays qui était comme un œuf
Le treize février mille neuf cent trente-neuf
Je suis né à Val d’Or en Abitibi
Dans ce pays qui est encore touttt neuf
J’avions* connu Ernest Turcotte
Qui vivait entre de beaux bois ronds
Qui parlait aux arbres et aux taons
Qui chaque matin chaussait ses bottes
Pour aller comme Ti-Jos Hébert
Fendre la forêt avec ses nerfs
Qui n’avait pas de chain saw
Qui avait hache et bucksaw
Pis des bras durs comme la roche
Pis des cuisses comme des troncs d’arbre
Pis du front tout le tour de la tête
Et qui n’était pas si bête
En mille neuf cent dix
En Abitibi, dans mon pays
Coooooooolonisé
Moi je viens de l’Abitibi
Moi je viens de la Bittt à Tibi
Moi je viens d’un pays qui est de lacs ben rares
Moi je viens d’un pays où c’que le poisson mord
Quand j’étions petit, j’allions jouer aux bois
Avec les épinettes et les bouleaux
J’aimions gazouiller avec les oiseaux
Quand j’étions petit, je suivions le ruisseau
Je jouais de l’Harricana
Sur la rivière Harmonica
Je regardions passer les gros chars
Sur ma petite cenne qui venait en or
Dans un banc de neige, je creusais maison
Et dans la glace, j’écrivais ton nom
Et l’hiver à l’aréna
On patinait touttt en tas
L’été près du lac Blouin
On faisions semblant de rien
On ramassait des bleuets
Qu’on vendait pour presque rien
En mille neuf cent quelques
En Abitibi, dans mon pays
Coooooooolonisé
Moi je viens de l’Abitibi
Moi je viens de la Bittt à Tibi
Moi je viens d’un pays qui a un ventre en or
Moi je viens d’un pays où c’qui neige encore
Dans ce pays qu’on dit hors de la carte
Mon oncle Edmond travaillait sous la terre
Mais il creusait dans l’or sa propre mort
Mon oncle Edmond nous a mis sur la carte
Dans mon pays qui a grandi
Il paraît qu’aux tous premiers temps
On y gagnait beaucoup d’argent
Y a de l’or en barre qui dort icitt
Y a même des poignées de porte en or
En cuivre en fer qui vont de l’autre bord
J’aimions jouer dans la fanfare
Pour épater toutes les pétards
Quand j’allions au Château-Inn
Boire et rire avec mes piastres
Je revenions comptant les astres
Au petit matin près de la mine
En mille neuf cent touttt
En Abitibi dans mon pays
Coooooooolonisé
À libérer
*La conjugaison de la 1re personne du pluriel au singulier est d’usage familier et rural. On la retrouve surtout dans le français acadien.