MONTRÉAL

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Principales villes : Montréal, Dorval, Mont-Royal, Pointe-Claire

Principaux arrondissements de la ville de Montréal : Ville-Marie, Le Plateau Mont-Royal, Rosemont-La Petite-Patrie, Outremont, Saint-Laurent

Gentilé : Montréalais, Montréalaise
Superficie : 625 km2
Population (2023) : 2 124 865
Origine du toponyme : de mont royal
Anciens noms : Hochelaga et Ville-Marie

Mots clés : île, économie, culture, sport

La région administrative de Montréal (quasi équivalente à la ville de Montréal) comprend l’île de Montréal et l’ensemble des îles qui l’entourent. Elle est la plus peuplée de la province et aussi celle ayant la plus grande densité de population (4 165 hab./km2).

Entourée d’eau, l’île de Montréal est reliée à sa rive nord (l’île de Laval) et à sa rive sud (principalement la ville de Longueuil) par des ponts qui enjambent la Rivière-des-Prairies et le fleuve Saint-Laurent. Géographiquement et socialement, Montréal est divisée en deux par le boulevard Saint-Laurent (la Main) : à l’est réside surtout la population francophone et, à l’ouest, la population anglophone. Une autre artère centrale de la ville est la rue Sainte-Catherine, qui va d’est en ouest. Cette rue commerciale compte la plus grande densité de magasins au Canada[1]. Au coin de Sainte-Catherine et de Saint-Laurent, au cœur de l’arrondissement Ville-Marie, se trouve le Quartier des spectacles, haut lieu des festivals montréalais.

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Villes et arrondissements de l'île de Montréal
iStockphoto

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Montréal vue du belvédère du mont Royal (détail)
Wikimedia Commons

Au cœur de la ville se dresse le mont Royal, un mont encore en grande partie couvert de boisés, notamment grâce au Parc du Mont-Royal créé en 1876 pour protéger cet espace vert.

Selon les règles d’urbanisme de Montréal, la hauteur du mont Royal détermine la hauteur maximale des gratte-ciels de la ville, soit 205 mètres, hauteur du 1000 de la Gauchetière, la plus haute tour du centre-ville. Montréal est avant tout un centre urbain et une métropole économique : on y trouve plusieurs sièges sociaux de grandes compagnies et d’organismes (dont ceux de l’Institut de la statistique de l’UNESCO, de l’Organisation de l’aviation civile internationale et de l’Agence mondiale antidopage), un marché boursier et plusieurs grandes banques, des centres commerciaux et un port de marchandises.

Montréal est aussi une ville universitaire (avec quatre universités), culturelle (avec plusieurs salles de spectacle, deux orchestres symphoniques et trois grands musées) et sportive (avec des équipes profession-nelles de hockey, de football et de soccer et un stade olympique pouvant accueillir de grands événements sportifs ou culturels).  Baptisée « la ville aux cent clochers », Montréal reflète le passé religieux du Québec, notamment grâce à l’Oratoire Saint-Joseph et à la Basilique Notre-Dame, lieux de visite incon-tournables. Montréal est desservie par l’aéroport Pierre-Eliott Trudeau et possède un métro entièrement souterrain, qui parcourt la ville souterraine, un réseau de tunnels reliant plusieurs lieux du centre-ville.

MONTRÉAL EN TEXTE

LES MERVEILLES MONTRÉALAISES

Extrait d’une nouvelle de Monique Proulx, 1996
Monique Proulx, « Le futile et l’essentiel », Les Aurores montréales, Montréal, Édition du Boréal, 1997, p. 44-45.

– Mme Chapleau m’a préparé une petite liste, dit Fabienne. Tu sais, Mme Chapleau, la femme du cousin du mari de Monique qui a une sœur qui vient souvent à Montréal…

Elle sortit de sa sacoche la petite liste et un appareil photographique, à tout hasard. Sur cette liste figuraient les lieux et les curiosités que la sœur de Mme Chapleau qui-venait-souvent-à-Montréal jugeait absolument incontournables pour une touriste de Val-Bélair.

– Le Jardin botanique, le lac des Castors sur le mont Royal, le Musée des beaux-arts. Le Stade olympique avec l’ascenseur qui monte, le Biodôme, la rue Sainte-Catherine mais pas trop tard le soir, le Vieux-Montréal parce qu’ils vendent des T-shirts marqués Montréal dessus, les studios de Radio-Canada pendant un enregistrement du nouveau téléroman de Lise Payette…

Martine, accablée, remercia le ciel que l’oratoire Saint-Joseph ait été au moins omis sur la liste des lieux de pèlerinage incontournable : cette sœur de Mme Chapleau, maudite soit-elle, ne devait pas être une personne très pratiquante.

– Les boutiques chic de la rue Laurier, continuait studieusement Fabienne, les smoked meat de chez Saint-Laurent boulevard Schwartz…

– Chez Schwartz boulevard Saint-Laurent, rectifia mollement Martine.

– Le cimetière Mont-Royal, le quartier des Anglais, le…

Martine éclata de rire, un rire plein de soufre et de désespoir.

– Le quartier des Anglais ?  

– Mais… oui ! dit Fabienne. Tu sais bien, dans l’Ouest, Ouestmoont ça s’appelle…

Oui, il était extrêmement facile de l’imaginer, Fabienne, son petit chapeau et son appareil photographique, faisant irruption chez des quidams de Trafalgar Heigts, à Westmount, martelant le heurtoir en or massif de quelques maisonnettes de trois millions de dollars pour s’enquérir poliment : Êtes-vous un Anglais ?... May I take a photography ?...

– Mais il y en a partout, des Anglais, éclata Martine. Je peux te présenter ceux de l’appartement d’en bas, si tu veux !...

– Dîner à L’Express rue Saint-Denis, poursuivit Fabienne, froissée, souper de chouchis au restaurant japonais…

– C’est du poisson cru, les sushis, tu ne peux pas aimer ça !...

– Pourquoi ? dit Fabienne. J’y ai jamais goûté. Le poisson cru, c’est très bon pour le cœur.

Elle rangea la liste dans sa sacoche et attendit patiemment que sa fille consente à lui dévoiler quelques-unes des merveilles montréalaises. Martine prit son stoïcisme à deux mains et elles plongèrent dans la ville.

[1] « Rue Sainte-Catherine (Montréal) », Wikipédia (consulté le 24 octobre 2024).