CAPITALE-NATIONALE (région)

Principales villes : Sainte-Anne-de-Beaupré, Portneuf, Saint-Augustin-de-Desmaures, Baie-Saint-Paul, La Malbaie
Gentilé : selon les municipalités
Superficie : 20 972 km2
Population (2023) : 217 324
Origine du toponyme : région de la ville de Québec, capitale nationale de la province
Québec (région) et Charlevoix
Bonjour Québec
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Mots clés : nature, plein art, histoire, arts
La région de la Capitale-Nationale se compose d’un vaste territoire longeant la rive nord du Saint-Laurent de Portneuf à Tadoussac.
En dehors de la ville de Québec (voir la page qui lui est consacrée), la région se caractérise par ses grands espaces naturels, dont trois parcs nationaux : le parc de la Jacques-Cartier, le parc des Hautes-Gorges et le parc des Grands Jardins.

Source : Culture – Capitale-Nationale
La région touristique de Charlevoix, à l’est de Québec, est particulièrement reconnue pour ses paysages époustouflants, puisqu’elle est composée, au nord, de la chaîne de montagnes des Laurentides, alors que sa partie sud, près du fleuve, entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie, est un cratère produit par une ancienne météorite. Cela provoque d’importantes dénivellations et de merveilleux points de vue qui agrémentent les randonnées. Les amateurs de ski alpin seront comblés par le Massif de Charlevoix et le mont Saint-Anne, sur la Côte-de-Beaupré, et la station touristique Stoneham, au nord de Québec.
La région de la Capitale-Nationale est la première à avoir été peuplée lors de l’établissement des Français au XVIIe siècle, elle est donc riche en lieux historiques, notamment le long de la route 360, aussi appelée Avenue Royale ou Route de la Nouvelle-France.

Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré
Wikimedia Commons
L’île aux Coudres, accessible par un traversier, permet de découvrir, à pied ou à vélo, divers bâtiments (maisons, moulins, chapelles) datant des XVIIIe et XIXe siècles.
On trouve aussi, dans la région, un important patrimoine religieux, dont la Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, lieu de pèlerinage lors de la fête de Sainte-Anne (26 juillet), sainte patronne du Québec.
Le village de Baie-Saint-Paul est le cœur culturel de Charlevoix avec son musée, ses galeries et son symposium d’art contemporain qui a lieu chaque été depuis 1982. Plusieurs artistes ont peint la beauté des paysages de Charlevoix, dont Clarence Gagnon, Jean-Paul Lemieux et Marc-Aurèle Fortin.
Le Domaine Forget à Saint-Irénée, avec son jardin de sculptures et son festival international (classique, danse, jazz…) plaira aussi aux amateurs d’arts.
LA CAPITALE-NATIONALE EN TEXTE
À LA CAMPAGNE. LA MALBAIE ET LES ÉBOULEMENTS
Extraits des Chroniques canadiennes d’Arthur Buies, 1884
Arthur Buies, Chroniques canadiennes. Humeurs et caprices, Montréal, Éditions Leméac;
Paris, Éditions d’aujourd’hui, « Les introuvables québécois », 1978, p. 180-210.
[Édition originale : Montréal, Eusèbe Sénécal, 1884].
LA MALBAIE, 26 juillet
La Malbaie a toutes [sortes] de noms qui correspondent aux différents endroits qui la composent […] : la « Baie », tout court, pour signifier le lieu où se trouve l’entrée de la rivière le long de laquelle est le village paroissial; […] la « Pointe-aux-Pics », où nous sommes en ce moment; puis, […] le Cap-à-l’Aigle, au loin, de l’autre côté de la rivière Malbaie […].
Le Cap-à-l’Aigle domine la Malbaie et ses environs […] : devant soi, le fleuve profond […]; de l’autre côté, la rive sud, tranquille, unie, qui s’incline en pente douce […]. En arrière, les Laurentides, dans leur sombre vêtement de pierre […]; à gauche, rien que quelques maisons de plus en plus rares […] et, à droite, la Baie, la Pointe-aux-Pics […]. Tout ce gracieux tableau que j’aurais voulu peindre et que je ne fais que barbouiller.
LES ÉBOULEMENTS, 8 août
Me voici maintenant à six lieues de la Malbaie, aux Éboulements […]. Lorsqu’on débarque sur le rivage des Éboulements, […] au pied de ces montagnes échevelées, on éprouve une crainte de les voir s’écrouler sur sa tête […].
L’Île-aux-Coudres, qui est en face, est encore l’effet, paraît-il, d’[un tremblement de terre]. Qui le dirait pourtant ? Cette île, avec son dos arrondi, ses rivages plats, ses champs sans aucun rocher, semble plutôt avoir été formée dans un jour de tendresse et de quiétude. […]
Quand on quitte [les Éboulements], on arrive, après des montées et des descentes innombrables, au Cap à Corbeaux, du haut duquel l’œil plonge dans la Baie-Saint-Paul, l’endroit le plus considérable de toute la côte du nord. […] Entre deux promontoires énormes […] s’ouvre la Baie-Saint-Paul et la rivière qui la continue. Cette rivière [n’est pas très large], mais des détours sans fin la font perdre à chaque instant de vue […]. [L]a vallée, coupée en deux par la rivière, a environ deux milles de largeur, et, sur toute sa longueur, passe un chemin […] qui mène à Saint-Urbain, où se trouve la mine de fer titanique. […]
La rive nord du Saint-Laurent est tout ce qu’il y a de plus inhumain […] : rochers, gorges, chemins empierrés […], voilà la rive nord de la Baie-Saint-Paul à Tadoussac.
Marc-Aurèle Fortin, Paysage à Saint-Siméon, 1938.
Huile sur toile, 99,1 x 119,4 cm, collection privée
